Hell Yeah !

Un paillasson, on passe dessus tous les jours, sans trop s'en aperçevoir. Pourtant, c'est la première image d'un appart, ou d'une maison. Metallic Doormat, c'est un peu le portail de nos vies de Metalheadz. Une vie dédiée à la passion des musiques à grosses guitares (ou pas !). Welcome Home... et essuyez-vous les docs avant d'entrer !

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Zen (REDEMPTION - Snowfall On Judgment Day)

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Un vrai calmant, un vrai décontractant, un vrai relaxant… Voilà ce qu'il me faut ce soir. A force de courir, à force de speeder, à force de ne jamais s'arrêter, je suis sous pression. Pas encore prêt à exploser, mais un brin de détente est nécessaire. Et ce n'est pas la demi-heure que je viens de passer sur un putain d'ordi qui vont me permettre d'atteindre mon but. Encore une fois, j'ai besoin de musique.
Mais revenons un peut en arrière. Disons une petite demi-heure. Un nouveau PC à installer, voilà mon programme pour cette soirée. Et alors que j'étais dans mon bureau pour accomplir cette tâche, j'avais mis dans ma platine de salon Snowfall On Judgment Day, le nouvel album de Redemption. Ah les joies de l'informatique. J'ai déjà installé de nombreuses fois un ordi. Mais ce soir, cela ne fonctionne pas. Pourquoi, alors que tout semble installé, Windows plante-t-il au démarrage.
Toute mon attention étant focalisée sur cette putain de machine, je n'écoute pas vraiment la musique que l'on entend au loin. Les quelques bribes captées par ma conscience m'indique pourtant que toutes les solutions à mes problèmes du moment ne se trouve dans mon combat avec mon clavier et ma souris. Mais c'est que le Beatnick est têtu ! Et après une montée d'adrénaline où j'ai failli balancer l'écran par la fenêtre, le miracle fut et le système se débloqua.
Encore tout joyeux de cette victoire, je réalise que pour une fois, alors que la résistance d'une machine a le don de me foutre en rogne, je ne me suis pas trop énervé (sauf un poil à la fin). Mes nerfs, pourtant soumis à rude épreuve, ne sont pas complètement foutus en pelote. Durant cette lutte acharnée, je suis plutôt resté calme. Et Snowfall… continue de tourner dans ma chaîne. L'inconscient s'efface, le conscient reprend ses droits. Alors que depuis une demi-heure, j'écoute de la musique sans l'entendre, je comprends enfin que si je suis resté si zen, Redemption y était certainement pour quelque chose. Alors que mon esprit cartésien se concentrait sur mon problème matériel, mon esprit rêveur, celui qu'on ne contrôle pas, était déjà ailleurs, complètement absorbé par la musique. Calme, reposé, ressourcé, il avait renvoyez son bien-être à l'humain que je suis. La musique adouci les mœurs ? Aucun doute la dessus, je viens d'en vivre l'expérience.
Cette prise de conscience faite, il ne me reste qu'une chose à faire : me déplacer dans mon salon, là où se trouve la source même du son, pour pouvoir profiter pleinement de la musique. Et c'est ce que je fais actuellement, affalé dans mon fauteuil, au coin du feu… J'écoute et je suis bien.

Bordeaux ville de Metal ? (BRAINSTORM PRIMAL FEAR - Rock School Barbey Bordeaux)

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Un petit mot sur l’excellente soirée que j’ai passée hier soir au Rock School Barbey à Bordeaux. Ce fût pour moi une première, et même une double première ! La première première est le fait de faire un concert sur Bordeaux et la seconde est d’y avoir été toute seule, sans mes zamis Métalleux ! Mais en tout point, je ne regrette pas ma soirée.
Arrivée sur les coups de 20h30 au Rock School Barbey, ancien théatre visiblement (ou cinéma ?), avec sa salle à l’étage. Premier constat : pas de file d’attente (horaire d’ouverture sur les places indiquée à 20h15…) et personne dans le hall du bar. Seule une personne derrière le bar, 2 Metalleux acoudés, et un mec esseulé au stand de merch. Pour info, il s’agit du mec que l’on peut voir dans le catalgue Nuclear Blast (mec bedonnant, dégarni aux cheveux blanc façon savant fou avec des T-Shirts à la con). Je monte donc à l’étage d’où du gros son émane. J’ouvre la porte et là horreur : la salle est vide. Deux rangs devant la scène et quelques personnes dans les gradins pour une salle d’environ 500-600 personnes. Mais où sont les Métalleux du Sud Ouest de la France ? Bref, en voyant le groupe de première partie (SIDE WINTER), je me dis qu’ils doivent connaître et qu’ils arriveront plus tard. Effectivement le Heavy Metal du quintett ne me parle pas du tout, en plus le son d’une des grattes craque à mort. Je redescends donc découvrir le bar Bordelais, qui, chose peu étonnante, sert aussi du vin !
Dans le quart d’heure qui me sépare de BRAINSTORM, je ne vois pas beaucoup de monde arriver. Et effectivement, à l’heure H où les Allemands débarquent sur scène, la salle n’est pas beaucoup plus remplie. 4 rangs devant la scène et encore des clampins planqués dans les gradins. Mais comme à son habitude, Brainstorm et son leader hyper charismatique, Andy B.Franck, n’en a cure et se donne comme s’il jouait au Wacken open Air devant 60 000 personnes. Le concert commence par le morceau d’ouverture de Memorial Roots sorti le 16/10. L’ambiance, pourtant inespérée, se lance plutôt bien. Les fans purs et durs sont bien présents au milieu de quelques curieux. Il faut dire que Brainstorm n’est pas le groupe qui tourne très souvent en France et qu’il ne remporte pas non plus un succès commercial énorme. Mais quitte à jouer devant 150 personnes à peine, merde. Mais peu importe, avec mes 2 voisins Toulousains, nous en profitons un max. D’autant que la playlist fait la part très belle à un album que j’adore plus particulièrement, Soul Temptation, avec pas moins de 4 extraits (dans le désordre : « Doorway To Survive », « The Leading », « Highs Without Lows » et « Shiva’s Tears ») ajoutez à cela les bombes que sont « Blind Suffering », « Falling Spiral Down », « How do you Feel », le nouveau « Shiver » qui passe nickel et un « All Those Words » mal parti avec un public qui chante ultra faux la ligne mélodique mais qui finalement a bien assuré par la suite. Outre une playlist énorme, nous avons droit à un Andy en très grande forme qui n’arrête pas une minute : il harpente la scène, chante collé au premier rang en tête à tête avec lui (et finalement avec nous aussi !). Et lorsqu’il demande aux irréductibles du fond de la salle de descendre dans la fosse sans succès, il balance : « si vous ne voulez venir à nous, je viendrais chanter vers vous ! ». Et c’est les trois quart de « Shiva’s Tears » qui seront chantés depuis le milieu des gradins, puis au milieu de nous, dans la fosse. Le père Andy en profite pour graitifer un mec d’une photo avec lui en plein morceau ! Enorme. Un grand, grand moment de partage. Là où certains tireraient la gueule, d’autres prennent le taureau par les couilles et en profitent pour s’amuser et mettre la salle sans dessus dessous. Les autres membres du groupe se marrent lorsque Andy fait toutes ses conneries pour faire réagir les plus mollassons. Au final 1 heure de bonheur tout simplement. Les plus irréductibles sont visiblement tombés sous le charme. Et nous, nous terminons sur les rotules, une nuque en vrac, des cordes vocales bien raides et un t-shirt trempé. Ces éléments sont toujours signes d’un bon concert !

Difficile de faire suite à une telle tornade. Je me dis que PRIMAL FEAR a choisi la difficulté en s’acoquinant avec un tel groupe. Vous me direz, il s’agit en fait d’un coheadlining, les 2 groupes jouant en effet 1 heure. Le décors de scène est planté (au bout de 45 minutes quand même) et les afficionados du Heavy Metal made in Germany de Primal Fear acclament l’arrivée du gang de Ralf Sheepers et Mat Sinner. Globalement, l’ambiance sera excellente mais quand même moins énorme que pour Brainstorm. Le groupe, comme à son habitude balance des titres issus d’un peu tous ses albums (avec un « Nuclear Fire » particulièrement bien accueilli). Mais visiblement, il existe à Bordeaux des adeptes du dernier skeud des teutons vu l’explosion sur le très efficace « Six Times Dead (16.6) » pourtant pas vraiment typique pour du Primal Fear puisque très Heavy, quasi martial. Côté ambiance de scène, le groupe a l’air un peu déçu de la faible affluence, mais semble tout de même s’amuser. Le contraste Ralf Sheepers / Andy B. Franck est assez saisissante : entre le jovial Andy et le poseur viril de Ralf, le style n’est pas vraiment le même. Le groupe derrière est toujours aussi efficace avec un Randy Black qui tape sur ses fûts comme un sonné, la nouvelle paire de gratteux qui se défend plutôt bien. Il faut dire que lorsque vous avez Alex Beyrodt (ex-Silent Force) dans vos rangs pour une tournée… Perso, j’ai vécu ce concert un peu comme un grand huit avec des moments forts et d’autres moins, mais à aucun moment je n’ai eu envie de quitter la salle. Déjà car cela se serait vu, mais surtout parce que j’attends le dernier morceau avec beaucoup d’impatience. D’ailleurs avant ce morceau (devenu très rapidement un hymne), Ralf Sheepers a même réussi à faire descendre les (toujours) timides du fond de la salle pour chanter à tue tête un « Metal is Forever » toujours aussi efficace qui clôt en beauté une soirée réussie malgré un public très très très clairsemé. En espérant que le promoteur local n’ai pas perdu trop de thune et que les groupes ne garderont pas un mauvais souvenir de la France. Eh les gars, venez dans l’Est, les Metalleux sont plus nombreux, gnark gnark !
Vu que vous êtes sages, voici un tout petit extrait en qualité toute pourrie de Highs Without Lows de Brainstorm !

Un petit retour aux sources (THE FORCE – Musica de los Muertos)

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Que voila un petit album bien sympatoche ! Musica de los Muertos oscille entre ambiances classiques Rock (« Nightriders ») et des choses plus 70’s dans l’esprit, un peu à la Led Zppelin comme sur « Lies » ou plus planant comme « Lemon Skies » (il faut dire que pour voir des ciels citron, il faut déjà avoir une imagination made in 70’s) ! Vous aurez aussi plusieurs titres un peu plus Funky avec « Burning Up » mais qui groovent (Glenn Hughes n’est parfois pas très loin). Bref, un style finalement Rock au sens large. Alors forcément, vous comprendrez avec ces quelques éléments pourquoi je trouve cet album « sympatoche ». Parfaitement, j’aime ces ziques qui retournent à l’esprit originel du Rock. Là d’où tout est parti. Et lorsque l’on se fait embarquer par les 13 titres de ce Musica de los Muertos, on peut vraiment voyager dans le temps (et même dans l’espace !). Perso, je pars, guidée par les riffs lancinants du déjà cité « Lemon Skies », les riffs plus bruts d’un « Little Heart of Texas » (un peu pompé sur le « Sweet Home Alabama » des Lynyrd Skynyrd). Ne vous attendez pas à du Airbourne, du Black Stone Cherry, car je trouve que The Force est globalement sur cet album plus Funky que Rock’n’Roll. En tout cas, on se dit que les zicos doivent s’éclater à entendre les quelques soli qui émanent de cet album. L’impro ne paraît parfois pas loin. Je me dis que ce groupe serait vraiment à découvrir sur scène, car si le ramage vaut le plumage, le renard peut se brosser et le corbeau se bouffer le fromage tranquille ! Et si vous voulez vous en persuader, allez faire un tour sur leur page myspace.
Ah au fait, si vous vous demandez si le groupe est américain, la réponse est non, ce trio est un produit purement européen (britanico-germano-suisse !).

Bon mais service minimum (MANOWAR - Thunder In The Sky)

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Il n'y a pas si longtemps, je gueulais : "Manowar, c'est de la merde ! Manowar, c'est de la merde ! Manowar, c'est de la merde". Et je n'étais pas seul ! Nous étions toute une bande de copains à nous faire chier devant la scène, à attendre que notre ami Baron, grand fan des Américains, daigne quitter ce concert. Car le bougre semblait apprécier ! On lui pardonne, il était tout bourré. Et malgré son enthousiasme délirant, il n'aura pas réussi à nous convertir (même s'ils nous a bien fait rigoler !). Cette histoire avait lieu au Hellfest et j'en était resté là avec ma relation avec Manowar : groupe sans intérêt complètement arriéré.
Et voilà que j'ai l'occasion de jeté une oreille sur Thunder In The Sky, leur nouvelle sortie. Déjà que je n'étais pas convaincu sur scène, mais sur album, c'était encore pire. Je n'ai jamais accroché. C'est vrai que je n'ai jamais non plus fait l'effort d'écouter leurs classiques, mais Manowar n'avait jamais réussi à me persuader de le faire. Et ce n'est pas les discours complètement mégalo de Joey Di Maio qui arrangeaient les choses.
Et mon premier contact avec Thunder In The Sky m'enfonça dans mes préjugés quant à l'aspect business de ce groupe. Cela ressemble à un album double, c'est épais comme un album double, le digipack contient deux CD comme un album double… Mais ce n'est pas un album double ! Un premier CD avec seulement 6 titres, dont une reprise ; et un deuxième CD qui contient 15 versions de la chanson "Father" chantée en 15 langues différentes ! C'est rigolo de l'entendre en français ou en japonais, mais ça ne va pas plus loin. D'autant que "Father", ballade sireupeuse, est tout simplement mauvaise ! Et tout ça pour 16 Euros sur Internet… cela sent le foutage de gueule à plein nez !
Mais comme je suis bon prince, dans un ultime effort, j'ai mis le CD 1 dans ma platine…
….
Re …
Re re…
Mais est-ce possible ? Je ne rêve pas ? C'est bien du Manowar que j'entends ? Car en dehors de "Father" dont j'ai dis tout ce que j'avais à dire, les autres titres sont plutôt bons ! Pas de surprise, il s'agit de Heavy couillu, mais bien foutu. Les refrains sont efficaces, le rythme est soutenu. Bref, rien à redire : du Metal de qualité qui donne envie de taper du pied et presque de lever les 2 poings pour chanter avec mon ami Baron une bière à la main ! Reste que 6 nouveaux titres seulement à ce prix là, c'est quand même service minimum chez les Américains. Pas sûr que cela redore le blason de ces légendes, car vu les commentaires sur le net, les désabusés sont très nombreux…

Taste of Extreme Divinity ! (HYPOCRISY Mikael)

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Suite à la baffe que A Taste of Extreme Divinity m’a mise (cf ici), je ne pouvais pas en rester là. Aussi lorsque la possibilité d’une petite conversation avec Mikael, bassiste et co-compositeur originel de Hypocrisy, s’est présentée, je ne l’ai pas laissé passer. Le résultat est condensé ci-dessous. Vous verrez que le bougre n’a pas un débit de parole digne des tempos que le groupe sait pourtant nous asséner. Vous me direz, cela rend l’ensemble plus facile à comprendre. Le volume est parfois faible et je m’en excuse, mais il semble que Mikael était parfois éloigné du combiné ! Pour ceux qui souhaiteraient cibler certaines questions, et comme nous en avons l’habitude à Metallic Doormat, vous trouverez ci-après le « menu » de cet entretien téléphonique. Pour info, la bande musicale en fond est issue du dernier album.



0.22 : Mikael nous donne ses sensation de revenir après 4 ans d’absence pour Hypocrisy
0.50 : Nous parlons de composition…
1.24 : …Et plus particulièrement de ce nouvel album
2.04 : … pour finalement aboutir au processus de naissance d’un morceau d’Hypocrisy
2.47 : je souhaitais savoir s’il trouvait Peter changé après les 2 albums consécutifs de Pain
3.22 : nous abordons ici la variété des morceaux présents sur ce nouvel album
4.27 : qui se cache derrière la batterie pour l’enregistrement du disque et pour la tournée à venir ?
5.44 : une petite colle : morceau préféré !
6.40 : nous abordons la problématique de faire une playlist après tant d’années et d’albums…
8.03 : … et d’en changer en cours de tournée
9.48 : si comme moi vous vous demandez ce qui est le plus beau à voir depuis la scène : du headbanging, un circle pit ou un wall of death…
10.24 : que veut répondre un basssiste aux vannes concernant les bassistes ?
11.31 : question bide !

L'évènement de Novembre (AMON AMARTH - Lyon)

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Le mois d'octobre touche gentillement à sa fin. Le mois de novembre pointe son nez, avec son cortège de pluie, de longues nuits, de froid. Le Nord envahit la France. Et bientôt les Vikings vont arriver dans nos contrées...

Amon Amarth débarque et ça va saigner ! Nous espérons bien les croiser à Lyon le dimanche 15 Novembre au Ninkasi Kao. Mais pour ceux qui n'habitent pas dans ce coin là, une autre date est prévue, le 14 novembre à Nancy.

Préparez vos cornes à boire, vos épées, vos drakkars et vos haches de combat !

J'aime pas le Death mais j'aime Hypocrisy ! (HYPOCRISY - A Taste of Extreme Divinity)

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Il y a quelques années, alors que venait de sortir Virus, le dernier album d'Hypocrisy, Beatnick m'avait trainé au concert dudit groupe à Lyon. Sur le coup, je n'avais pas une motivation transendante. Le fan d'Hypocrisy c'était lui et pas trop moi. Je n'arrivais pas à l'époque à m'enquiller un album en entier, The Arrival peut être, mais Virus certainement pas. Bref, après une excellente prestration d'Exodus, j'étais revigorée et prête à affronter plus d'une heure d'Hypocrisy. "La soirée n'est pas perdue de toutes façons puisque je viens de m'éclater sur Exodus !". Mais ce qui allait suivre allait me mettre HN (Hors Nuque). C'est pas compliqué, j'ai headbangué tout le concert et lorsque que je me reposais les cervicales, je regardais la prestation impeccable du combo (il faut dire que Peter assure grave, Horgh à la batterie est carrément impressionnant et les 2 autres hyper carrés). Bref, je suis sortie de ce concert presque plus ravie que Beatnick ! Aussi, au moment de coucher sur écran nos sensations concernant le dernier skeud du groupe, je me suis "dévouée" ! D'autant qu'une petite discussion téléphonique avec la seconde tête pensante du combo (Mickael bassiste) allait également venir (en ligne d'ici peu). Pas besoin de garder le suspens : ci disque tue ! Nous avons attendu quelques années avant de pouvoir se délecter d'un nouvel album. Peter étant pris dans une spirale positive avec Pain, il a délaissé quelque peu son premier projet. Et je ne sais pas si c'est cette pause qui a revigoré le groupe, mais leur galette est tout bonnement énorme ! Alternance de titres Speed, Heavy, toujours avec de bonnes mélodies. On ne s'emmerde à aucun moment. Certains passages font penser à du Amon Amarth, et d'autres à du Death Mélodique comme les Scandinaves savent le faire. Les riffs sont monstrueux, le chant relativement varié (mais toujours bourrin !) en oscillant entre du Death et du Black. Les mélodies guitares toujours imparables. Vraiment, je ne vois pas de défaut à ce disque. Il m'a mise sur le cul, et je n'en peux plus d'attendre la tournée ! Si vous voulez vous en persuader, écoutez donc "No Tomorrow", "Global Domination" ou surtout, mon morceau préféré, "Tamed-Filled With". Pour faire simple : ce morceau me colle à la peau, je l'écoute en boucle en ayant la chair de poule à chaque fois. A Taste of Extreme Divinity : l'album de cette fin d'année, tout simplement.
A venir une petite rencontre avec Mikael, bassiste du combo.

Ne jamais rester sur une idée préconçue (SHADOWS FALL - Retribution)

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C’est marrant comme on a parfois des idées préconçues ! J’avais dans l’idée que Shadows Fall donnait dans le Metalcore bourrin. Et comme d’habitude, j’écoute souvent des trucs en me disant : « Écoute, comme ça tu seras sûre de ne pas aimer pour de bonnes raisons ». Et encore une fois, je me suis faite avoir, car j’ai aimé ! Après Mechanical Animals de Marylin Manson, Immortal au Wacken Open Air, c’est au tour de Shadows Fall de mettre à mal mes idées préconçues ! Et blam, j’ai bien aimé Retribution. Le contexte a sans doute aidé. Car comme vous le savez toutes et tous, et comme annoncé dans ma chronique de Talian, ce nouvel album de Shadows Fall a été la bande son de ces 15 derniers jours Bordelais. Mais d’ailleurs, j’ai oublié de dire qu’il y avait aussi le dernier Holy Hell ! Bref, je disais avoir été surprise par l’accessibilité de ce Retribution. Est-ce le groupe qui a changé ou moi qui me suis foutue dedans comme une grosse m***. A la limite on s’en fout. L’essentiel est là ; nous avons un album bien sympa entre les mains. Oh j’entends déjà les puristes dire que c’est facile de mettre des passages bourrins et d’autres plus mélodiques ensemble. Oui c’est peut-être commercialement facile, mais c’est aussi une prise de risque car si c’est mal fait, c’est direct corbeille. Et ici, ces alternances trouvent écho dans mon cerveau tout plein de nouvelles choses (ben oui, à la fac, je me remplis le cerveau. Il faut dire qu’il y avait de la place !). Je vous l’accorde, des morceaux comme "Still I Rise" ou "Picture Perfect" font un peu minets, mais moi j’aime bien. En plus cela contre balance des titres plus Metalcore comme "War" qui d’ailleurs fait directement suite à « Still I Rise ». Je n’ai jamais vu le groupe sur scène, mais j’imagine qu’avec de telles chansons, la terre de tout bon festival volerait. Car si ça tartine autant sur scène que sur album, les amateurs de Circle Pit peuvent déjà faire tourner les serviettes (ah non, ça c’est autre chose !) et les headbangueurs secouer leur tignasse de mousse ! Et vu les quelques titres pour midinettes, on pourrait même faire un Wall Of Death en pyjama !

Mr le Tram ! (TALIAN – Scraps from the Mire)

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La bande son de mes 15 derniers jours Bordelais sont Talian et Shadows Fall. J’ai décidé de commencer en vous parlant de Talian. Pourquoi ? Parce que !
Talian est un groupe auquel j’associe mes trajets à pied entre mon 10 m² et la fac. Et oui, je suis retournée à l’école et comme tout bon étudiant je me case de la zique, non plus dans mon autoradio, mais dans mes 'tites 'noreilles. Et je dois avouer que ce style me va bien lorsqu'il faut que je me mette un coup de pied au c**. Un Thrash assez moderne plutôt sympa musicalement, quoiqu’un poil saoulant au niveau vocal. En fait, je me rends compte que je suis un peu difficile quand il s’agit de voix bourrines. J’aime les voix Thrash à la Kreator ou plus typée Death comme Dark Age, voire carrément Death à la Amon Amarth. Ici c’est un peu trop dégoulinant, pas assez tranchant. Pourtant j’aime bien la voix d’Immortal, mais là c’est carrément autre chose ! Bref, le résultat est que lorsque je n’adhère pas à 100% sur un type de voix, je me lasse avant la fin de l’album. C’est ce qu’il se passe sur ce Scraps from the Mire. Quoiqu'en approfondissant un peu certains morceaux, quelques courts passages vocaux pourraient presque orienter vers du Phil Anselmo version Down. En dégueulant un peu moins, cette voix y gagnerais en puissance et en profondeur. Pourtant, je le redis, musicalement j’aime vraiment bien. C’est assez varié et elle ne lasse pas. On y retrouve des influences diverses avec des riffs et ambiances parfois assez lourdes, type un peu Stoner, des mélodies guitares sympatoches et des choses plus basiques et typiques Thrash. En tout cas la recette finale est plutôt réussie. Et sur mon trajet, j’ai bien failli me faire happer par le tram silencieux car avec un morceau comme « Second Shackle » dans les oreilles on ne fait plus vraiment attention aux choses qui passent. Et quand la chose en question fait plusieurs tonnes et qu’elle roule à quelques mètres de vous, et bien, elle peut avoir plus d’importance que vous ne lui en accordiez ! Mais tout est bien qui finit bien car en headbanguant, j’ai été déséquilibrée et j’ai fini ma course contre la façade opposée ! Ouf c’était moins une… Mais quand même, le tram pourrait s’annoncer, faire de grands « POOOOOOOOT », comme les bateaux à Europapark, parce que les « Ding ding » c’est bon pour ceux qui écoutent France Inter avec leur Ipod, pas pour le Metalleux de base qui s’enquille du Talian !

Heavy Fest (HELLFEST - Clisson)

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Eh oui, la saga Hellfest n’est toujours pas finie ! Il faut dire que l’effet d’un festival de Metal dure un sacré moment. Alors vu qu’on ressent toujours l’effet Hellfest, on voulait le faire partager aussi longtemps que possible !
Si vous êtes des fidèles de la saga « Hellfest » sur Metallic Doormat, vous avez dû vous rendre compte qu’il manquait encore 2 styles principaux : le Heavy et le bourrin (pour faire simple). Aujourd’hui je vais vous parler des quelques groupes de Heavy qui ont foulés le sol de Clisson en ce week end de juin 2009. Quoiqu’en fait, quasi tous les groupes de Heavy ont joués le dimanche !
Les hostilités commencent avec ADAGIO à 11H30. Pas facile d’attaquer un 3° jour de fest de si bonne heure. Surtout quand un groupe comme Black Stone Cherry a déjà mis une mandale aux plus courageux ! Pourtant Adagio est bien présent devant un parterre encore peu garni. Mais nous ne sommes pas vraiment récompensés : le premier morceau ressort sans guitare sur les enceintes… Adagio sans guitare c’est comme une bière sans bulle : fade. Mais le groupe ne s’en pas compte immédiatement et c’est à la fin du morceau lorsque tout le public hurle en montrant Stephan, les oreilles et le pouce en bas que le chanteur arrête le second titre et se penche vers les premiers rang pour confirmer son sentiment. L’ingé son, après s’être pris une bonne huée, a dû trouver le bouton ON et nous pouvons repartir pour 30 minutes de bonheur ! Les chansons Heavy Neo Classiques des premiers albums côtoient les titres des derniers et le temps file à la même vitesse que les doigts sur le manche de gratte (ou de basse !). Du coup, pas le temps pour un petit « Fame », reprise oh combien classique mais pourtant toujours bien venue.
Le groupe suivant, HOLY HELL, ne nous aura pas retenu longtemps devant la Mainstage 1. En effet, un groupe qui se fait annconcer commes des stars, invité par Manowar et pas connu du tout dans notre contrée, ça ne le fait pas trop. Pour nous, ce sera « un petit tour et puis s’en va ». Nous restons une dizaine de minutes avant de lâcher l’affaire pour aller faire un tour au merch’ encore peu peuplé (il faut donc en profiter si on veut se ramener un petit souvenir). Il faut dire que ce Heavy au chant féminin semble bien fade quand on ne le connaît pas. Précison également que sachant qu’Epica foulera les planches quelques heures plus tard, nous ne faisons pas beaucoup d’effort.
Comme annoncé, EPICA investit la Mainstage à 17H30. Le public est assez nombreux pour accueillir les Hollandais (enfin, surtout la belle Simone !). Nous avions vu le groupe dans l’hivers à Paris et sa prestation vocale nous avait un peu déçus. Aujourd’hui la belle chanteuse semble moins dedans, mais paradoxalement elle chante nettement mieux… Pas facile d’allier les deux ! Le groupe quant a lui est fidèle à lui même et n’attire pas plus les regards que cela tant la frontwoman est quarismatique. Bonne note pour la playlist qui est efficace et enchaîne tube sur tube. Au final un très bon concert qui a répondu à toutes nos attentes.
STRATOVARIUS était très attendu. Après une saga de plusieurs années, le groupe s’est finalement séparé de son créateur, Timo Tolki dit « gros Timo ». Ce ne fût pas une mince affaire, mais le talentueux guitariste a posé de gros porblèmes à son groupe et c’était sans doute la meilleure solution si Stratovarius voulait continuer en toute sérénité. Les dommages colatéraux ont été immenses et le groupe ne s’en remettra sans doute jamais. Alors Strato vaut-il toujours le coup ? La réponse est Oui. Sur cette date, Timo Kotipelto, dit « Ti Timo », assure toujours derrière le micro, même il n’a pas poussé de Yaaaah en début de « Black Diamond »… Le reste du groupe est toujours aussi carré. Qu’en est-il du nouveau gratteux ? Certes, ne remplace pas Gros Timo qui veut, car côté gratte il assurait grave, mais le nouveau venu fait du bon boulot. Au total, nous passons un bon moment de Heavy Speed. Car Strato reste finalement Strato et quand le groupe semble prendre du plaisir sur scène, nous sommes les premiers ravis. Les 2-3 dernières dates que nous avions vues nous avaient fait mal, tellement le groupe semblait souffrir. Mais aujourd’hui, s’il n’est pas non plus 100% à l’aise, au moins il semble s’amuser, c’est déjà pas si mal !
Nous n’avions jamais vu QUEENSRYCHE, mais je ne sais pas si c’était un mauvais jour ou si nous étions trop crevés, mais nous n’avons pas vraiment accroché. Nous lâchons donc l’affaire au bout de 3 morceaux. Il fallait aussi reprendre quelques forces pour les concerts qui allaient arriver : Europe, Suicidal Tendencies, Amon Amarth… Rien que ça ! Mais ces concerts là vous les connaissez déjà !

Bienvenue chez les Vikings (ENSIFERUM - From Afar)

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Une intro plus loin et je n'ai pas encore écrit une ligne. Et pourtant l'intro de From Afar est longue, plus de 3 minutes au compteur. Petite musique Folk fluette, elle pourrait laisser croire qu'Ensiferum a suivi la voie tracée par Ritchie Blackmore. Mais c'est pour mieux t'assoupir mon enfant. Dès que les dernières notes de cette douce intro s'éteignent, la fureur s'empare de mes enceintes et la rage du peuple Viking déferle dans mon salon. Me voilà rassuré ! Le Ensiferum nouveau est arrivé, et le Folk Metal Viking est toujours de la partie !
Et c'est parti pour ¾ d'heure de voyage en terres inconnues pour découvrir la civilisation des Hommes du Nord, à la fois si proche et si lointaine. Les riffs s'enchaînent à la vitesse des combats. Le chant vous porte à travers les mers et les montagnes. La batterie est une déferlante qui vous martèle le crâne. Ce soir encore, le festin d'Odin ne cesse d'accueillir de nouveaux invités. Ripaillons, ripaillons, les amis. Que ceux qui trouvent Amon Amarth trop bourrin et trop Death se joignent à nous. Que ceux qui pensent que Korpiklaani fait de la musique vraiment trop happy et gentille viennent se sustenter à la table. Tout ce beau monde devrait chanter et danser ensemble une bonne partie de la nuit. Comment résister à ce mélange savamment dosé de guitares, de mélodies, de Growls, de violons, de cornemuses et autres trompettes ? On y trouve même parfois (allez savoir que qu'ils font là) un banjo et des arrangements digne d'Ennio Morricone dans un film de Leone ("Stone Cold Metal").
Certes, cela manque parfois un poil d'efficacité. Les changements de rythmes sont parfois un peu brusqués ou, au contraire, trop attendus. Le caricatural effleure aussi par moment. Mais comment ne pas s'imaginer accoudé à une taverne entrain de chanter avec ces acolytes d'aventure en écoutant "Heathen Throne" ou "Smoking Ruins" ? Comment ne pas se croire à bord du plus grand des Drakkars construits par le fier peuple Viking, sur les flots déchaînés de l'Atlantique, en pleine traversée pour découvrir les Amériques ("From Afar") ? Pas besoin de beaucoup d'imagination pour se laisser embarquer…
La première fois que j'ai entendu Ensiferum, c'était à Wacken en 2008. Découvrir cette musique venue du froid et qui appelle les grands espaces avec plus de 80 000 personnes sous le soleil… Ce n'était pas vraiment les conditions optimales. Et pourtant, nous avions déjà senti que nous tenions là un très bon groupe. Nous sommes maintenant en octobre, le froid commence à pointer son nez. Le feu a été rallumé. Le bouvier renaît de sa torpeur. Le Ensiferum nouveau est arrivé. Pas de doute, l'hiver et le vent du nord sont là…

Quand la Suède assome l'Alsace (EVERGREY Colmar Le Grillen)

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Lorsque cette date est tombée, je me suis dis : « Et merde, encore un concert que je vais louper… ». Car pour la petite histoire, je suis sur Bordeaux depuis le 20 septembre et ce jusqu’à la fin du mois d’octobre. Du coup, j’ai déjà raté le Pagan Fest il y a 15 jours. Mais finalement, les Dieux du Metal doivent être quand même un peu avec moi, puisque je me retrouve disponible et peut donc remonter illico pour être en Alsace en ce 2 octobre. Nous voilà donc devant le Grillen peu avant 21h, heure (tardive) d’ouverture des portes. Le temps de passer au stand de merchandising puis au bar (il y a quelques règles qu’il faut respecter !), et les notes du premier groupe résonnent dans une salle pas super blindée. BLACKHOLE, le local de la soirée, ouvre donc le bal et il n’est visiblement pas venu seul. Son Heavy teinté de Prog a l’air de plaire à une bonne frange du public venu supporter le quintette. Il faut dire qu’il le mérite bien et nous même ne tardons pas à applaudir le groupe. Musicalement, ce bon Heavy tient parfaitement la route. Vocalement, le chanteur assure bien et sa voix ne semble pas souffrir du poids des années (il est en effet plus près d’un Klaus Meine que du chanteur de Slytherin, tant sur le plan vocal que de l’âge !). Le combo a tout de même besoin de 3-4 morceaux pour se lâcher et les titres suivants envoient nettement plus scéniquement parlant. L’échéance des 30 minutes est donc arrivée un peu tôt. En tout cas, c'est une très bonne entame de soirée. Quelques minutes de pause et CHAOSWAVE investit la scène (de dimension forcément réduite avec le matos d’Evergrey !). Nous ne connaissions pas du tout ce groupe, mais il ne nous a fallu que 30 secondes pour deviner la nationalité et l’inspiration du combo ! Les réponses sont 1/ Italiens et 2/ Lacuna Coil. En effet, les 2 chanteurs (un bel Italien plein de poils et une brunette au teint halé) annoncent la couleur d’emblée. Je ne suis pas tout à fait dans le vrai quand même car musicalement ce n’est pas du Lacuna Coil. Il y a des rythmiques plus saccadées, quelques blast de ci de là. Le discours de Chaoswave est donc un peu plus bourrin. Sur ce plan (musical), les 3 zicos assurent carrément bien : du batteur qui frappe comme une mule (le son de batterie est d’ailleurs beaucoup trop fort) au bassiste 6-cordiste qui n’est pas là pour faire de la figuration, en passant par le gratteux (tout sourire pendant tout le concert) qui envoie des riffs excellents sur sa 7-cordes (notamment certains riffs d’intro). Mais malgré tout cela, la sauce ne prend qu’à moitié, faute au duo de chanteur. Ces derniers sont trop souvent approximatifs et les lignes vocales ne sont, à mon oreille, pas toujours très en phase avec la musique. Au final, malgré 2-3 très bons morceaux, nous ne sommes pas très frustrés lorsque le combo quitte les planches.
L’attente est alors interminable avant que la tête d’affiche de la soirée ne débarque enfin sur scène, faute à une tête d’ampli récalcitrante (qui finira d’ailleurs derrière la scène !). Du coup EVERGREY entamme un peu difficilement le concert avec « Broken Wings ». C’est surtout Henrik Danhage qui en chie avec de gros problèmes de son de guitare. C’était d’ailleurs sa tête d’ampli qui avait été reléguée au placard. En fait tout se délie à la 3° ou 4° chanson, lorsque Tom S. Englund (guitare, chant) pète une corde de sa gratte et quitte la scène 30 secondes, puis revient sans guitare pour chanter le second couplet. Arrive ensuite le solo, interprété par Henrik, qui en plein milieu, refile sa gratte à Tom qui peut donc assurer sa propre partie solo. Enorme ! Le groupe est mort de rire, et nous aussi. La poisse matérielle continue pourtant de s’abattre sur le groupe, et c’est Jari (nouveau bassiste et ex-Stratovarius) avec sa 6-cordes qui en fait les frais. Mais le bougre ne se laisse pas démonter et termine le morceau en retranscrivant sa partie sur les 5 cordes qui lui restent. Si je vous dis que les membres d’Evergrey ne sont pas des Mickey, croyez moi ! Côté playlist, nous avons droit à un bonne alternance de morceaux issus de Torn, bien entendu vu que c’est le petit dernier, Monday Morning Apocalypse, The Inner Circle mais aussi pas de vieilleries issues de In Search Of Truth et de l’excellentissime Recreation Day (le meilleur album d’Evergrey à ce jour ?) encore pas mal représenté avec 4ou 5 extraits. Comme d’habitude Tom est envoûtant par sa voix et son charisme. Car si de premier abord il pourrait sembler un peu froid, en fait il se montre très cool avec le public. Aussi quand un fan lui demande un morceau en particulier (un très vieux a priori) il répond du tac au tac : « Tu veux ce morceau là vraiment ? Et bien, je n’en connais plus une seule note ! Mais le prochain morceau va te plaire et je te le dédie ! ». Ou lorsqu’il nous demande si on est fatigué et qu’il aperçoit un type entrain de bailler, il lui sort : « Toi a priori oui ! » et devant la gueule du mec, qui ne savait plus où se foutre, il poursuit : « Mais c’est pas grave, on va continuer quand même ! ». Bref, un mec proche de son public. Musicalement, le Heavy Gothique d’Evergrey est toujours aussi technique, mélodique, mélancolique, puissant et efficace. Quelques interludes se calent avec clavier/guitare, clavier/chant (avec un enchaînement en douceur vers un « I’m Sorry » de toute beauté) ou clavier/batterie (pour un solo de batterie bien emmené et bien mené, c’est à dire : pas chiant !). Et de notre côté nous alternons headbanguing, phases d'admiration et bras en l’air pour frapper des mains en rythme sur quasiement tous les morceaux. Au final les 1h45 que durent ce concert passent incroyablement vite et c’est avec un pincement au cœur que nous acclamons le groupe après un « A Touch of Blessing » terrible. Mais que les fans purs et durs se rassurent, avec Evergrey ce n’est pas vraiment fini puisque comme à son habitude, le groupe débarque dans les 15 minutes pour signer des autographes au stand de merchandising. Autographes sur tout support, dixit Tom : « Tits, Dick, whatever. We assume who we are ! ».
Le ton est donné !

La réalité est ailleurs (MASTERS OF REALITY - Pine/Cross)

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En ce moment, mon petit monde musical évolue. Je délaisse le Heavy, ses Dragons et ses Chevaliers. Je délaisse le Thrash, ces Bourrins, ces Pogos et sa Bière. Je délaisse le Doom, sa Noirceur et ses Marais Gluants. Je voyage…
Après le dernier Guilt Machine, cette errance m'a amené à découvrir Pine/Cross, le nouveau Masters Of Reality. Un peu comme un touriste débarquant en pleine brousse africaine alors qu'il n'a jamais quitté sa mégalopole, je me suis arrêté pour essayer de comprendre où j'avais atterri. Lors de ma descente d'avion, j'étais encore en terrain un peu connu, cet album commençant par un "King Richard TLH" bien Rock. Mais maintenant que j'ai quitté l'air climatisé de l'aéroport, j'arrive vraiment dans un autre monde. Les sons succèdent au sons. Je reconnais bien les structures typiques du Rock. Refrains – couplets – refrains. Mais même sans être un spécialiste du genre, je sens bien que Chris Goss, Maître de la Réalité des lieux, ne fait pas dans la Pop facile et radiophonique. Le psyché et l'étrange règne en maître. Les forces occultes, ou païennes, ou vaudous sont encore présentes en ces lieux.
Parfois, mais parfois seulement, le retour à la civilisation facile se fait sentir. Une petite touche 70's fait son apparition. Une disto vous évoquent un truc connu, genre Pixies ou The Breeders. J'aurais presque l'impression de reprendre pieds. Mais cela ne dure jamais longtemps. Quelques notes, un riff complet, exceptionnellement une chanson. Mais Chris a tôt fait de me faire replonger dans son monde coloré, mouvant, où la réalité n'est pas celle que je connais.
Pourtant, autours de moi, tout est bien réel. Je suis dans mon salon, entre 4 murs que je connais. Mais tout ceci est si virtuel. Le vrai est ailleurs. Pine/Cross serait-il un guide ? ou un autre monde ? C'est au Maître qu'il faut le demander. Si jamais je le croise dans ces contrées ou ailleurs, je lui demanderai. Mais même pas sûr qu'il ai une réponse…

Holy War (HOLY HELL - Holy Hell)

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Dire que je suis partie avec des a priori sur ce disque serait totalement vrai ! L'entrée en scène des Américains au Hellfest nous avait en effet un peu gonflé. Ces invités de Manowar annoncés comme des stars en plein après midi… Tout ça partait plutôt mal. Pour être francs, nous n’étions pas restés plus d’un morceau devant la mainstage et étions allés faire un tour vers les autres scènes. La sortie de leur album éponyme Holy Hell nous donne aujourd’hui l’occasion de découvrir le groupe dans de meilleures conditions : chez soi et avec moins de pression Manowarienne… quoique ce disque sort en même temps que celui de Manowar, les 2 pochettes d’album sont noires et ils sortent tous les 2 chez Magic Circle… !. Ajoutez à cela des titres de chansons un peu clichés ("Wings of Light", "Prophecy", "Revelations", "Angel of Darkness", "Mephisto", "Gates of Hell" et j'en passe). Mais nous ne sommes pas des gens butés (enfin pas trop) et laissons leurs chances à ces 2 disques. Pour ma part, je me suis tournée vers Holy Hell car je suis plutôt bon public avec ce style : le Heavy Metal à voix féminine. Et je pense avoir bien fait, même si le Manowar semble pas mal du tout (hormis la ballade, mais est-ce bien nécessaire de le préciser ?!). J’ai effectivement plutôt bien accroché à cet album, toutefois un peu long : 10 titres auraient très probablement suffit au lieux des 13 proposés. Musicalement c’est assez lourd et puissant et, je dois le dire à ma grande surprise, pas vraiment kitsch. Il n’y a pas trop de branlette de manche, et pas non plus de sons de claviers à la con. Les ambiances sont plutôt sombres et je pense que c’est ici que le groupe trouve sa voie. Quant à sa voix (ah ah ah, quelle magnifique transition !) elle est plutôt agréable et pour comparer avec une autre bien connue, je citerais Annette Oslon, nouvelle chanteuse de Nightwish. Mais la voix de Maria colle mieux aux compos de Holy Hell que celle d’Annette sur celles de Nightwish (oh, je suis méchante !). J’ai été tout de même un peu déçue de découvrir dans le livret que pas mal de titres ont été écrits ou co-écrits par d’autres musiciens extérieurs au groupe : 6 titres portent la marque DeMaio pour les paroles (oh, un membre de Manowar), 1 dont la musique a été écrite par David Feinstein (un artiste Magic Circle), 2 par Manuel Staropoli (claviériste de Rhapsody et... oh encore un artiste Magic Circle). Bref, on se dit que cela sent le projet « Joey DeMaio » à plein nez. Je crois, qu’il faut écouter cet album « en aveugle » comme on dit. C’est à dire sans savoir tout cela. Le problème est que je viens de vendre la mèche… Je suis vraiment nulle. Mais je vous conseille de tenter le coup tout de même si vous êtes amateur de ce genre de musique car il ne faudrait pas que vous vous arrêtiez à un « anti-Manowar » de base, ce serait dommage. Certes, ce n’est pas l’album de l’année, mais il mérite amplement sa chance car il possède une certaine personnalité qui le rend intéressant.

Une pause Progressive (GUILT MACHINE - On This Perfect Day)

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Arjen Lucassen ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? Pour les plus néophytes, cela ne dit peut rien. Pour les autres, si je dis Arjen Lucassen, des noms comme Ayreon ou Star One doivent vous venir à l'esprit puisqu'il s'agit des projets les plus connus du musicien batave.
Pour ceux qui ne remettent toujours pas le bonhomme, sachez qu'Arjen, notamment avec les 2 projets sus-cités, fait plutôt dans le Heavy, certes souvent très très progressif, mais Heavy quand même.
Un nouveau projet est à mettre au compte d'Arjen : Guilt Machine. Ce qui est bien avec le bonhomme, c'est que chaque projet a sa propre identité. Venons en donc aux faits et essayons de déterminer celle de Guilt Machine. Et ce n'est vraiment pas facile pour le MetalHeadz que je suis, car on est très loin du Metal. Arjen a mis son côté agressif est passé à la trappe. La base de Guilt Machine est à chercher ailleurs, du côté du Rock. Et comme Arjen a gardé son approche Progressive dans sa manière de composer, vous aurez compris que Guilt Machine, c'est du Rock Progressif. Mélangez une bonne dose de Pink Floyd, période The Wall, avec un gros chouillat de Genesis de la grande époque. Saupoudrez le tout d'arrangement digne de Queen. Et vous aurez une idée de ce qu'est Guilt Machine.
Reste une question. Est-ce que ce mélange à la sauce batave est digeste ? Autrement dit : Guilt Machine, c'est bien ou c'est pas bien ? Réponse (qui n'engage que moi) : mais c'est qu'il pas mal du tout ce CD ! Comme tous les amateurs d'Ayreon, j'ai été très surpris lors de la découverte de ce disque. Et "surpris" est un terme poli. J'aurais pu dire "déçu", "dubitatif", ou "triste". Mais j'ai du sentir que Guilt Machine était beaucoup plus complexe qu'il n'en avait l'air au premier abord. Ce disque a besoin d'être apprivoisé, d'être écouté. Il a donc fait plusieurs séjours dans ma platine. Et le résultat est là : Guilt Machine, c'est bien !
Si vous en avez marre des bourineries (si, si, cela est possible…), du Heavy "copier-coller", du Thrash et du Hardcore. Si vous souhaitez vous reposer un peu le cerveau, Guilt Machine est le truc du moment pour cela. Arjen a écrit cette musique en sortie de dépression, c'est certainement pour cela qu'elle contient à la fois de la tristesse, mais aussi de la plénitude. Un vrai moment de repose-neurone pour ma petite tête de MetalHeadz entre 2 décharges d'adrénaline.

Les amis de mes amis... (GEFF - Land Of The Free)

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Il y a quelque temps, j'ai fait la connaissance de Jeff, un ami de mon ami Tom. D'autres l'appellent aussi Jean-Jean. Son vrai nom, c'est Jean-François. Vous vous foutez certainement de Jeff, de Tom et de tous mes amis, comme de votre première chemise, et vous cherchez désespérément à savoir où je veux en venir (je vous signale au passage que si le MetalHeadz se fout de sa première chemise, il attaque une très grande importance à son premier T-Shirt). Et bien voilà, ce soir, je voulais vous faire un petit post sur un CD. Mais rien à faire, je n'ai pas réussi à trouver une bonne accroche. Le CD en question, c'est Land Of The Free, de Geff.
Geff, Jeff : vous aurez compris le rapport. Je sais, c'est très con. Mais après tout, ce n'est pas de ma faute si Geff, le groupe, a choisi un nom qui me fait penser à Jeff, l'ami de mon ami Tom. Et comme je viens de passer une partie de mon WE avec l'ami Tom en question (qui, je l'ai appris est un fidèle lecteur de Metallic Doormat… Notre premier fidèle !), je ne pouvais que faire le rapprochement entre Jeff et Geff.
Et une accroche débile, une ! Après ce superbe début de post, il est grand temps de parler de la musique proposé par Geff. Ou plutôt, échangeons maintenant sur la musique, car il est dur de parler sur un blog. Mais pour être dans l'exacte vérité, je devrais dire que je vais maintenant taper quelques lignes sur Land Of The Free, car vu le peu de commentaires que vous laissez sur Metallic Doormat, on ne peut pas dire qu'il y est échange.
Je disais donc qu'il était grand temps d'entrer dans le vif du sujet. Car, perspicaces comme vous êtes, vous aurez remarqué que je n'ai pas encore écris un seul mot sur ce que je pensais de Land Of The Free. La raison en est fort simple : il n'y a, hélas, pas grand chose à en dire… Le Hard Rock proposé, parfois teinté de Heavy ("Xtacy" ou "Land Of The Free), est bien fait et sympathique. Mais ça ne va pas plus loin. C'est bien joué et agréable, mais tellement passe partout...
Alors vous en écrire 15 ou 20 lignes en ne parlant que de la musique aurait été bien compliqué, d'où mon envie de vous parler de ma vie. Elle n'est certainement pas plus passionnante que la musique de Geff, mais comme je la connais par cœur (ben oui, c'est la mienne !), je peux vous en raconter des tartines. La prochaine fois, je vous parle de Stef et de Stef, d'autres amis de mon ami Tom…