Lorsqu'on a un skeud entre les mains et qu'on ne connaît pas le groupe, on le retourne en général pour voir qui le publie. En effet, le nom d'une maison de disque peut largement contribuer à un jugement primaire et même être un critère de sélection d'une découverte. Si je vous dis Roadrunner, vous me dites quoi ?
Que c'est le nom commun du Geococcyx californianus ou Grand géocoucou, un oiseau du désert américain ? Que c'est le nom original du personnage de cartoon Bip Bip ? Que c'est le nom d'un groupe français créée par Frandol (excellent par ailleurs : Bizarre Rendez-vous, un putain d'album !) ? Une chanson de blues écrite par Ellas McDaniel, dit Bo Diddley en 1959 ? Qu'à Edmonton c'est une équipe de Hockey sur Glace ? Ou, finalement, que c'est un label de Metal ? On y arrive enfin, vous être grave (merci Wikipedia !). Donc Roadrunner Records est un label américain fondé en 1980. En fait, quand on dit Roadrunner Records on pense Sepultura, Slipknot, Annihilator, King Diamond, Machine Head... Bref du gros Metal qui tabasse. Mais ces derniers temps, les nouveautés signées chez Roadrunner laissent un peu à désirer. Attention pas toutes. Le label s'est ouvert au Rock'N'Roll avec Airbourne, au Heavy Metal avec DragonForce, Dream Theater. Mais il compte aussi des trucs qui n'ont rien à voir avec le Metal, comme Kill Hannah par exemple. Cet ovni, pour du Roadrunner, nous vient tout droit des années 80. Une sorte de New Wave avec des grattes un tout petit peu plus puissantes (on est quand même bientôt en 2010 les amis), mais question petites touches de son casées ici ou là, c'est bien kitsch. Ajoutez une voix que je croyais sortie de la gorge d'une pulpeuse blonde... Raté c'est plutôt à une fashion victim que nous avons affaire, un croisement entre Nicola Sirkis et je ne sais quel rebelle à mêche colorée (sur certaines photos, les membres du groupe ressemblent à une sorte de Robert Smith qui aurait raté son brushing, un truc tout plat, sans forme !) Sinon, le batteur n'a visiblement jamais entendu un skeud depuis 1987 (et aucun d'avant 1982 !). Parfois, ce style peut être bien fait, je pense à des groupes comme Brent par exemple, sur lequel j'avais bien accroché. D'ailleurs, certains titres le font plutôt pas mal sur cet album ("Crazy Angels" ou "Believer", en fait surtout les morceaux du début). Le truc est qu'à la fin du disque j'ai envie de sauter par la fenêtre de mon salon. Bon, je suis au rez-de-chaussée, au moins je ne risque rien. C'est par principe. Ce sera tout juste spectaculaire si j'arrive à éviter la terrasse ! Non, rassurez-vous j'arrive à atteindre ma chaîne pour éteindre avant de sombrer totalement. Je me mets les 4 premiers morceaux et j'ai ma dose pour 6 mois. Peut être un jour y reviendrai-je ? Qui sait, en musique il ne faut jamais dire jamais... Quoique...
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